Tout de même, avant de partir, on a dégusté une spécialité de la-bas, un céviché c’est une sorte de soupe de fruit de mer, mais froid, avec des tomates, piment et compagnie. C’était bien bon, un peu cher, et très épicé par contre… ils avaient mis la dose de petits piments verts qui piquent vraiment vraiment !
De notre côté, on a rejoins le continent, on est resté passer la nuit à La Ceiba, la ville a bord de la mer juste en face des îles. C’est la 3ème ville du pays, c’est tout petit mais ca semble sympa. On a rejoins un ami de Nadia qui habite ici, on a passé la soirée avec lui c’était très sympa. On a parlé de beaucoup de choses. Il est gitan à la base, né en France, son père est d’ici, et il a vécu 20 ans dans le sud du pays, dans les forêts avec les peuples qui vivent encore loin loin des route, où l’accès se fait en pirogue entre les palétuviers. Il nous a raconté les histoires des guérisseurs de son village, les coutumes. Cette région s’appelle la région de Mosquita (au sud du pays, entre le Honduras et le Nicaragua). Ses 2 filles sont là-bas en ce moment. Elle passent leur journées à jouer dans la forêt.
Ensuite il a évoqué la problématique des trafics de drogue dans la région qui viennent perturber tout cet équilibre fragile dans les petits villages. En fait, la drogue arrive directement de Colombie par la mer, les chargements sont largués en mer et dérivent sur les plages où ils sont récupérés par les locaux. Le problème alors, c’est que les habitants qui avant péchaient, chassaient, travaillaient dans la forêt, ne font plus maintenant qu’attendre les cargaisons de drogue qui arrivent, et ne font donc plus rien de leurs journées. Tout le monde est au courant, mais la police laisse faire en échange de leur pourcentage et ainsi de suite… conclusion le système perdure. Mais en fait, le hic, est-ce qu’il vient des pays qui fabriquent, ou est-ce qu’il vient des pays qui consomment ? Il nous expliquait que les américains ont construit dans cette région une base militaire pour lutter contre le transit de la drogue. Mais tant qu’il y a une demande de la part des pays riches, il y aura de la production… alors se poser la question de comment enrayer le problème de la drogue directement à la source est primordial. La façon dont les population sont asservies et détruites petit à petit est réellement un problème.
Sans transition…
On a dégusté à La Ceiba les pupussas pour la première fois, c’est super bon et tout simple, en fait ce sont des tortillas (galettes de maïs) qui sont fourrées (fromage, viande….) et donc c’est hyper bon !
Bref, sinon, traversée aujourd’hui pour rejoindre Tegucigalpa, lever 5h30 pour 7h de bus. Découverte d’une nouvelle capitale qui donne plus l’impression d’une grande ville plus que d’une capitale. Rien d’exceptionnel, on a cherché en vain un café, bar « a peu près sympa » pour se poser un brin…. Finalement, on a fini dans un petit resto qui ne vendait que de la bière et des sodas… c’était bien tenté !
Demain donc, rebelotte : lever 5h30 direction le Nicaragua cette fois. Il nous reste 18 jours avant notre avion (le 4 fév) pour découvrir un peu le Nicaragua. On compte aller se poser à Léon, puis ensuite de la rayonner vers les montagnes, le pacifique, les lacs, rejoindre Granada, camper au bord du lac Nicaragua et aller voir les îles, et finir par la capitale, Managua. Dans les grandes lignes, c’est le plan !
Je suis content de voyager avec guigui, c’est tout de même sympa de voyager à 2.
J’allais presque oublier de vous raconter notre ballade sur l’île d’Utila à la recherche des caves. Un trou d’eau pure où on peut se baigner. On était parti en balades tranquille, mode tongue/short, et on a voulu trouver les caves… on a suivi un chemin…. Puis un sentier… et finalement, on s’est retrouvé à marcher sur des pierre hyper abbrasives (guigui a tué sa 3ème paire de tongues d’ailleurs !!) avec des trous bien profond, quelques fourmis qui mordent fort (à en juger par les cris de guigui !). au passage, on a rencontré un scorpion bien petit et rouge, des cactus (c’est encore guigui qui s’est fait piquer, désolé !! )… bref, on s’est retrouvé d’une petite ballade sympa à un bon terrain d’aventure ! Finalement on a fait demi tours un peu plus loin avant de nous blesser. Sur la route du retour, on a trouvé le chemin qui menait aux caves, c’était bien plus simple !!
Voilà, je vais vous laisser, ce soir on est dans un hôtel un peu miteux à partager un lit double hyper mou (mal au dos demain assuré !) où le concept d’eau chaude est inconnu et où la chasse au moustiques avant de dormir s’est imposé ! mais voilà, pour 150 lempiras, soit 3€ chacun la nuit, on savait à peu près à quoi s’attendre. Rassurez-vous, tout va bien. Je serai tout de même content d’arriver à Léon, il semble que ce soit une ville sympa, après 3 jours de voyage, nous poser un peu sera bienvenu.
Je vous envois les odeurs, couleurs de marchés et autres découvertes de Tegucigalpa et vous souhaite une bonne semaine,
A bientôt,
bertrand