« La ville blanche », c’est de là que je vous écrit cet article avant de repartir demain en trek.
Depuis le dernier courrier le 7 avril, où j’étais encore dans la forêt amazonienne… il s’en est passé des choses. Pourtant, cela pourrait se résumer en 3 mots : l’Amazone – Lima – Nasca
La descente de l’Amazone
Ce fleuve mythique, de plus loin le plus gros fleuve de la Terre. Il impressionne par sa puissance, sa majesté. Nous sommes donc parti, avec Guigui (nous nous sommes retrouvés pour faire la descente ensembles) de ce carrefour entre le Brésil, la Pérou et la Colombie. Santa Rosa est le village péruvien d’où le bateau, ou la lancha comme ils l’appellent ici, partait normalement tous les jours. Sauf qu’en raison des élections du président péruvien, le soir prévu, il n’y avait pas de lanchas !! On était bon pour dormir chez l’habitant : installation des hamacs dans la salle a manger. (je vous avoue que j’ai eu un peu de mal a m’endormir au début, je pensais que la poutre qui tenait les 2 hamacs allait glisser et la maison en bois s’écrouler !!) Bref, pour vous donner une idée du village, c’est ce genre de petit village de campagne où les histoires de Boa Noir (un serpent géant qui fait peur a tout le monde) sont d’actualité, et où les douaniers sont introuvables pour faire tamponner le passeport (puisque ces derniers bien sur, sont au bistrot en face en train de boire des bières et jouer aux cartes !!).
Alors, la descente de l’amazone s’est très bien passée. Le premier trajet a duré 3 jours jusqu’à Iquitos, et ensuite le second bateau nous a emmené jusqu’à Pucallpa après 4 jours de navigation. Les journées étaient parfois un peu longues, je m’occupais donc entre lecture, musique et écriture… J’en ai profité pour écrire durant ce voyage 3 textes que je mettrai très bientôt sur un forum que je vais ouvrir concernant l’énergétique. Je sais, cela fait longtemps que j’en parle, mais quelques problèmes techniques me retardent encore. Bref, donc… de longues journées chaudes, voires très très chaudes, car sous le toit en tôle du bateau, en plein après-midi, la température monte comme dans un four. Vous verrez les photos avec les hamacs touche touche les uns aux autres, avec les enfants, les ivrognes, la musique, les odeurs de pipi (pour les enfants les toilettes sont parfois trop loin !! ) et de transpiration… c’est assez convivial et tout se passe tranquillement finalement ! Je me suis posé la question de savoir comment cela se passerait si on mettait dans les mêmes conditions des français entassés ainsi… expérience intéressante !!
Durant 9 jours donc nous avons bravés les dangers. Car sans le savoir, on était exposés à certains dangers en plus du Boa Noir (ce fameux serpent géant qui détruit les maisons… c’est même passé à la télé il parait !! ) Un soir guigui s’est fait expulser du toit du bateau par un mec avec une carabine. Intriguant ! en fait, après renseignements, on a appris que les bateaux étaient parfois attaqués et pillés par des hommes armés. Ainsi il y a un homme qui est chargé de surveiller la nuit les éventuels abordages par des pirates de l’amazonie !! Autrement, il y a les bateaux qui échouent sur les bancs de sables par des erreurs de trajectoire ou parce que le fleuve a descendu trop. Enfin, et c’est cela qui m’a le plus fait rire car cela était le plus probable qu’il arrive vu la quantité impressionnante de bois que nous avions chargé à l’avant du bateau… c’est le risque de couler car le bateau est trop chargé !! eh oui, trépidante la remontée de l’amazone !
Niveau hygiène, tout était relativement bien organisé, repas distribués matin midi et soir (à base de riz, patate, platano et poulet bien sûr !! ) douches à l’eau de l’amazone et poubelle à l’Amazone aussi, c’est naturel pour eux : un paquet de chips, bouteilles en plastic, cannettes… hop par-dessus bord. Impressionnant la facilité avec laquelle ils jettent tout ce qui ne sert plus. C’est encore un exemple de ce que je me suis dit bien des fois : l’écologie est un luxe des pays riches. C’est comme la nutrition, sur le bateau, c’est hallucinant : personne n’a d’eau, mais par contre, ils ont tous leur bouteille d’ 1,5 litres de gaséosa (Coca cola, Inka Cola, Sprite, Fanta & co)… bref une autre culture, et surtout un manque total de prévention, d’explication… mais leur préoccupations n’en sont pas encore arrivées la malheureusement.
Au passage, on a profités de ce voyage en Amazonie pour faire de petites expériences culinaires : Vers de la foret – piranhasz – crocodille alors, les vers, la texture est un peu étrange, mais une fois qu’on a passé le premier croc, c’est pas si répugnant. Les pyranas, c’est bon, et je préfère que ce soit moi qui les mange !! enfin, le crocodille, c’est très bon, entre le poisson et le poulet !! a essayer un jour si vous avez la chance de rencontrer un croco : à la braise, c’est délicieux !
Lima
Le bus pour pucallpa vers Lima a été un peu long : 21h a enchainer après 10 jours de hamacs… j’avais le dos en vrac et le lit de l’hotel de la capital a été fort appréciable. Par contre, la route en bus, hormis la promiscuité pour mettre les jambes (les péruviens sont définitivement vraiment plus petits que moi !!), était très chouette, on a passé un col a plus de 4000m, il faisait bien froid, bon contraste avec la foret que je quittais tout juste ! J’ai été vraiment content de retrouver la montagne et sa fraîcheur, cela m’a bien revigoré ! Je suis content de retourner en altitude et en montagne.
La capitale est charmante. J’ai été très surpris car les autres capitales ne m’avaient pas laissé une très bonne impression. Néanmoins, Lima a été bien au dessus de mes attentes : ville silencieuse, propre, verte, aérée, les espaces verts sont omniprésents, les ballades agréables, l’architecture très variée, facades colorées, quartiers changeants…. Et coté culinaire, ce fut le rêve. Je vous explique : Domi, un ami de France qui m’a rejoins pour visiter le Pérou avec moi 15 jours, a ramené de la métropole des cadeaux inestimables : Camembert, St Féllicien, Bouteille de vin 2003, SAUCISSON, rillettes et paté… wow, ce fut un réel plaisir de déguster ces mets avec vue sur le Pacifique pres de Miraflores, quartier huppé de Lima.
On a donc profité avec plaisir des charmes de cette capitale en effervescence pour ouvrir la semaine sainte. Fêtes, processions et manifestations religieuses avec des gens pleins les rues.
Au passage, c’est les 100 ans de la découverte du Machu Pichu cette année (découverte en 1911), il y avait une expo gratuite pour cet anniversaire avec de belles poteries est outils trouvés sur le site. L’art réalisé par les incas était très précieux, coloré et travaillé, toujours avec des motifs très symetriques et simples a la fois. Je suis content de marcher sur la trace des Incas, après avoir passé un an dans le pays des Mayas !
Nasca
En descendant vers le sud, on a fait une première pause à Paracas où un site protégé, les Iles Ballestas, accueille des milliers d’oiseaux migrateurs de tous horizons. Des rochers et des rochers recouverts d’oiseaux, de pingouins et de lions des mers. Vraiment impressionnant !! Je vous incite a aller voir le coin des vidéos (eh oui, c’est nouveau, je peux mettre des vidéos maintenant, trop cooooolll !! ) pour mieux vous rendre compte du foisonnement et de la concentration de tous ces oiseaux. La nature continue de me surprendre chaque jour. Avant de poursuivre, petite baignade dans le pacifique bien sur !
Je profite de la présence de Domi pour faire les activités touristiques que je n’avais pas faites lors de ma première visite du Pérou en 2005. Ainsi, on s‘est arrêtés à Nasca pour aller voir de plus près ces fameuses lignes qui m’intriguaient depuis que j’ai appris leur existence. Ce sont des lignes gigantesques qui sont tracées a même le sol, dans le désert de pierres. On a survolés les lignes avec un avion chiquito, on était 6 passagers à bord d’un tout petit truc avec des hélices… Premier vol a bord d’un si minuscule engin de vol. au final, tout s’est bien passé, c’est super bruyant, mais avec les casques ca isole bien du bruit. On a pu ainsi voir d’en haut ces lignes et dessins surprenants Ils sont tellement grands que leur découverte n’a été faite que lorsqu’un allemand a survolé les lignes par hasard et a vu des choses étranges : un colibri, un singe, un arbre, un condor…. Bref, des formes et traits qui n’étaient pas là par hasard. Il y de nombreuses théories à ces lignes. C’est passionnant d’ailleurs de voir toutes les recherches qui ont été réalisées dans ce bassin de la civilisation inca. En effet, Nasca est un des bassins très importants de par la proximité avec la mer, le lieu était stratégique. Des momies et de nombreux villages incas ont été révélés. Et ces lignes… ce qui semble ressortir c’est que les objectifs des lignes étaient multiples. Il n’y a pas une seule explication mais plusieurs puisque ces lignes ont été tracées sur plusieurs siècles. Je vais mettre du mieux que je peux les photos que j’ai prises de l’avion mini, jetez un coup d’œil, c’est curieux !!
On a profité d’être ici pour faire l’ascension du mont blanc et sa descente en surf !! Eh oui, c’est surprenant, mais il y a ici une dune de sable qui culmine a 2085m et qui se nomme « monte blanco » !! On est donc partis a 4h30 de nuit pour grimper vers la plus grande dune de sable de la Terre (je suis pas un spécialiste des dunes de sable, je me contente de retransmettre ce qu’ils écrivent dans mon guide !! ) La montée et le lever du soleil sur le désert et les montagnes était magnifique, un silence ABSOLU, seul domi, le guide Luis et moi. J’en ai profité pour construire mon premier Inskhuikh, vous verrez sur les photos. Une fois arrivés au sommet de cette immensité de sable, la vue est majestueuse. Marcher dans ce sable si fin, c’était la première fois que je marchais dans un tel territoire de sable. Cela m’a donné envie d’aller découvrir les immensités des déserts de sable de l’Afrique… pour la suite !
Une fois au sommet, on a chaussé nos surfs… et hop, direction 1000m de pure adrénaline verticale sous un soleil de plomb… apprentissage, cascades, chutes, fous rires… (j’ai déjà mis les vidéos si vous voulez me voir me casser la figure !! ) Descente dans un paysage de rêves, mais les muscles ont bien travaillés !! ce fut une belle première.
Voilà,, l’histoire touche a sa fin pour le moment, je vais enfin laisser dormir mon nouveau compagnon de voyage Domi tranquille, car on est dans la même chambre, et je crains que le bruit du clavier et la lumière perturbe quelque peu son sommeil (même si quelques grognements parfois me font penser qu’il dort bien !). surtout que demain on part pour un trek au canyon de Cotahuasi, beaucoup moins touristique que le canyon de Colca (que j’avais fait lors de ma première visite) mais encore un peu plus profond… je vous raconterai cette aventure la prochaine fois. En attendant il commence a être tard, je vais laisser mon corps physique se reposer quelques heures.
Je vous souhaite à tous un beau dimanche de Pâques, un beau printemps et beaucoup de sourires, intérieurs et extérieurs.
Bertrand